Aperçu de la leçon AISE : Pensées aidantes et non aidantes

Aperçu d'une leçon du programme AISE

Restructuration cognitive

Dans la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la restructuration cognitive consiste à apprendre à reconnaître les pensées non aidantes et à les aborder de manière constructive.

Les pensées non aidantes se concentrent souvent sur les choses qui vont mal. Elles peuvent nous rendre incertains de nous-mêmes, nous empêcher de prendre des risques, d’essayer de nouvelles choses, et nous empêcher de réussir. “Tout le monde se moquera de moi” ou “Je suis trop bête pour faire ça” sont des exemples de pensées improductives. Elles ont tendance à être exagérées et sont souvent fausses. 

Les pensées constructives sont encourageantes et nous aident à nous sentir confiants et courageux afin de pouvoir prendre des risques et essayer de nouvelles choses. Elles peuvent être aussi simples que “Ça va aller” ou le mot “encore” ajouté après une pensée improductive : “Je ne peux pas encore le faire”.

Les enseignants peuvent régulièrement encourager les élèves à prêter attention à leurs pensées – à ce qu’ils “se disent”, “imaginent” ou “imaginent dans leur tête” – et à les relier à ce qu’ils ressentent et à ce qu’ils font par la suite.

Pensées aidantes et non aidantes
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Voici l’une des deux leçons de la section “Comprendre les pensées” du programme AISE. Elle a pour objectif d’aider les élèves à reconnaître les différents types de pensées qu’ils ont chaque jour et la façon dont leurs pensées influencent ce qu’ils font et ce qu’ils ressentent.

Pourquoi enseigner cela ?

Apprendre aux enfants à reconnaître les pensées aidantes et celles qui ne le sont pas peut augmenter la conscience de soi et l’optimisme, ce qui est reconnu comme un facteur de résilience.

Objectif de la leçon

Les élèves remarqueront et relèveront les pensées aidantes et non aidantes ; les élèves plus âgés commenceront également à reconnaître comment leurs pensées influencent leurs sentiments et leurs comportements.

Amorce de la leçon

Lire une histoire ou regarder une vidéo mettant en scène un personnage dont les pensées peuvent être faciles à deviner. Pendant que vous lisez, demandez aux élèves de vous dire si le personnage a des pensées constructives ou non.

Ressources proposées

Le livre des erreurs ou Un manchot marabout ou un livre de votre choix. 

Activité pratique 

  • Les élèves de la maternelle à la 3e année relèvent les pensées aidantes et non aidantes en se déplaçant au gré des pensées qu’ils entendent
  • 4e à 7e année : les élèves font un brainstorming pour trouver des exemples de pensées aidantes et non aidantes et s’engagent dans des activités pour explorer les liens entre les pensées, les sentiments et les comportements

À votre tour

Imaginez que vous soyez dans la situation décrite ci-dessous. Élaborez deux parcours Pensées-Sentiments-Comportements, l’un avec des pensées aidantes et des sentiments et comportements connexes, et l’autre avec des pensées non aidantes et des sentiments et comportements correspondants.

Le lien entre les pensées, les sentiments et le comportement

Jetez un coup d’œil à l’exemple ci-dessous, et à la manière dont les pensées et les sentiments peuvent influencer le comportement. Ensuite, cliquez sur Cachez l’exemple pour voir une autre situation hypothétique. Quelles pensées, sentiments et comportements pourriez-vous avoir ?

Réflexion

Comment intégrer les compétences et les connaissances acquises au cours de cette leçon dans vos interactions quotidiennes avec les élèves ? Vous pouvez obtenir des suggestions auprès d’autres intervenants, dans la section Suggestions et conseils d’autres éducateurs/trices ci-dessous.

Suggestions et conseils d’autres éducateurs/trices

 “Deux livres que les enfants ont adorés pendant cette leçon sont I Will Be Okay et I Can Handle It de Laurie Wright. Ces livres illustrent le pouvoir que peut avoir un ‘mantra’ (ou une pensée aidante !). En tant qu’enseignante, le fait de m’assurer que j’énonçais systématiquement ces mantras à haute voix lorsque j’étais face à un défi ou une frustration était très significatif pour les enfants. Ils adoraient répéter l’affirmation à mon intention en disant : “Oui, Mme Rose, vous pouvez affronter cela”. C’est devenu une pratique courante pour toute la classe lorsqu’il y a des difficultés ou des défis à relever”.

Activité : Lève-toi et bouge !

Activité : Lève-toi et bouge !

Pauses en mouvement est l’une des leçons de la section Outils de détente et de relaxation du programme AISE. Elle comprend des descriptions d’activités courtes et stimulantes qui contribuent à réduire le stress et à améliorer l’humeur, ce qui est susceptible de promouvoir un fonctionnement global positif en classe. Les pauses en mouvement sont bénéfiques pour tous les élèves, mais ceux qui souffrent de tension musculaire due à l’anxiété ont particulièrement intérêt à “sortir de leur tête” et à s’adonner à des activités qui leur permettent de se distraire de leurs préoccupations et de faire bouger leur corps.

Essayez ceci : Mettez-vous debout en écartant vos pieds à la largeur des hanches. Mettez vos mains au-dessus de votre tête et prenez une grande respiration. Entrelacez vos doigts au-dessus de votre tête et pointez vos index vers le plafond. Lors d’une inspiration, penchez-vous doucement vers la gauche pour étirer le côté droit de votre corps. Comptez jusqu’à cinq et revenez au centre en expirant. Répétez de l’autre côté.

Que s’est-il passé ?  Quels changements physiques et mentaux avez-vous remarqués après avoir essayé cet exercice d’étirement ? Quand cette stratégie pourrait-elle être utile dans votre classe ? Envisagez d’inclure cette stratégie dans votre plan d’action.

Ce n’est pas parce qu’on pense que quelque chose est vrai que ça l’est nécessairement

Des pensées excessives et nuisibles comme “Je ne peux rien faire de bien” ou “Tout le monde se moquera de moi” risquent de nous rendre peu sûrs de nous et de nous empêcher de prendre des risques raisonnables et d’essayer de nouvelles choses.

Remettez en question ce type de pensées en vous posant des questions comme “Est-ce vraiment vrai ?” ou en vous rappelant vos succès passés pour montrer que ce n’est pas parce que vous pensez que quelque chose est vrai que ça l’est nécessairement !